L’artiste Julio Le Parc a réalisé des projets en céramique au sein de Sèvres. On retrouve notamment les anciens dessins de l’artiste datant des années 60 et 70 métamorphosés en porcelaine. Entre autres, sa célèbre œuvre de 1974 : La Longue Marche.

©REBECCA FANUELE
Julio Le Parc, mouvement et perception
Julio Le Parc, connu comme un avant-gardiste de l’art cinétique et de l’Op Art, est le fondateur de G.R.A.V (Groupe de recherche d’Art Visuel) et le lauréat du prix international de peinture de la Biennale de Venise en 1966.
Ses travaux portent sur le mouvement, la lumière, la relation entre l’œuvre et le spectateur, et des sujets très contemporains comme les troubles visuels.

Des formes optiques en céramique
Ainsi, les sept œuvres en porcelaine de Sèvres, présentées à l’occasion de la FIAC 2018 au Grand Palais, ont été produites grâce à des maquettes de marbre et de verre, mais aussi des photos, des croquis et des impressions 3D.
La porcelaine semble s’animer. Ici, le spectateur n’est pas dans une approche de déplacement ; au même endroit, il peut percevoir un effet de mouvement grâce à la mobilité de ses yeux : une réelle expérience optique.

©REBECCA FANUELE
Entre sculpture et bas-relief, le motif de la Vague (qui fait écho à La Grande Vague de 1960), est ici léger, souple et offre un volume optique particulièrement attrayant par ses formes ondoyantes. A travers la vue et le mouvement, Julio Le Parc nous offre une nouvelle fois un jeu de perception par la céramique. Des jeux de lignes et de clair-obscur.
On retrouve donc des versions en céramique d’œuvres comme Volume à courbes progressives ou Volume vertical, qui grâce à la porcelaine, proposent des reliefs et des contrastes extrêmement fins, dont la dynamique, pourtant au sein de volumes épais, est en constante progression.